jeudi 5 mars 2009

Culpabilité, moi? jamais.

Tout le monde traque les amours des autres. Dans les revues mondaines, journaux, sur Internet, et tout particulièrement sur Facebook. Oui, nous suivons même les amours des amis, gens que nous connaissons. Pourquoi? Nul ne peut dire. Or, qu'il est agréable de voir sur Facebook Untel dans une relation dite «compliquée»; ou de voir notre ancien petit ami, célibataire à nouveau. Hier, j'attendais l'autobus à mon arrêt habituel, quand j'ai surpris la conversation entre deux jeunes filles qui parlaient avec nonchalance d'une de leur amie qui avait découvert l'infidélité de son amoureux. Sans vouloir porter de jugements inappropriées, mais je trouve troublant de voir deux jeunes filles, parler facilement d'une amie en peine d'amour, dans un lieu public, et ce, sans le moindre sentiment de culpabilité. La personne concernée étant absente, il est plus facile de rire, maudire, critiquer ses actions, sans malaises ni complexes. Pourtant, nous savons être dans le tort. Nous le savons, mais nous l'excusons car personne n'est là pour juger nos actes. Mais nous le faisons tous.

Alors est-ce mal? Je ne saurais dire. Or le sentiment de culpabilité est un sentiment qui existe réellement. Trahir un ami, mentir, fuir, tout cela provoque certain malaise qui persiste et vit en nous et qui n'est libéré qu'après le sentiment du devoir accompli. Mais est-ce vraiment assez?
Il y a quelques jours, j'ai assisté à une étrange scène dans l'autobus (notez combien il est amusant d'utiliser les moyens de transport...vive le folklore montréalais!) Une dame d'un certain âge est entrée dans l'autobus, alors un jeune homme, en santé, a décidé de s'aider sa place...suite à cela, la dame s'est sentie insultée d'être traitée comme une personne âgée. Or, n'ayons pas peur des mots...elle est âgée. Alors pourquoi se sentir mal face à ce que nous sommes réellement?
La dame s'est mise à rouspéter et réaction du jeune homme: l'insulte bien évidemment. Je fut outrée de le voir insulter verbalement la vieille dame, mais au fond je savais que, d'une certaine façon, elle avait provoqué les foudres de l'adolescent. Qui est dans le tord? Qui s'est senti coupable plusieurs heures après l'incident? Difficile à dire.
Il m'arrive parfois de penser en mal à des gens que aime; il est difficile de l'avouer, mais oui je l'admets. Parfois, ma famille me donne envie de taper sur les murs, de crier. Mais je ne le fais pas. Or, oui j'ai des pensées plus négatives, et suite à cela je me sens coupable. Or si un étranger dans la rue me tombe sur les nerfs, je risque même de devenir agressive (et vulgaire, peut-être?) Mais je vais quand même ressentir une certaine culpabilité, car nous vivons en société (malheureusement parfois) et nous appartenons à un certain niveau social et éducatif. Alors oui, il est normal de ressentir de la culpabilité. Mais il est encore plus normal de vouloir parfois anéantir tout les gens que l'ont croise devant nous. Il suffit juste de trouver un milieu... et d'être civilisé.

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